Quelques jours après la sortie du 3ème volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC, RSEDATANEWS donne la parole à des experts qui analysent et commentent les conclusions des scientifiques. 5 questions à Fabrice Bonnifet, Directeur développement durable de Bouygues et Président du Collège des Directeurs du développement durable (C3D).
Énergie, industrie, transports, bâtiment, agriculture, finance, partage de la valeur… Contrairement à leur place dans les débats évaluée à 3 % des temps de parole des candidats, ces sujets ont fait l'objet de propositions plus ou moins détaillées chez la plupart des prétendants à la fonction suprême. Même si l'ambition n'est pas toujours à la mesure des enjeux…
Le candidat Vert propose un rehaussement des objectifs de réduction de gaz à effet de serre en France et en Europe. A l'horizon de 2030, l'Hexagone doit avoir diminué celles-ci de 55 % par rapport à 1990 en incluant les émissions importées. Si seule la mobilisation de tous les secteurs sera nécessaire, il mise aussi sur la sobriété et sur des mesures fiscales novatrices.
Dans son programme, le candidat Macron mise surtout, d’après les Shifters, sur les technologies pour atteindre ses objectifs climatiques, "ce qui laisse des incertitudes quant à la réalisation de la décarbonation dans les délais". La planification est en outre bien présente, mais demande, elle aussi, à être clarifiée.
Partisan du nucléaire assumé, Fabien Roussel est aussi le candidat qui solliciterait le plus les aides publiques pour mettre en œuvre un programme qui a ce stade reste très générique.
Valérie Pécresse propose une feuille de route pour mener à bien la transition, et identifie les principaux secteurs à décarboner. Mais pour inciter ménages et entreprises à investir sur le climat, elle s’appuie essentiellement sur la finance verte, refusant “l’écologie punitive”...
La candidate socialiste a élaboré des propositions qui couvrent l’ensemble des secteurs de la SNBC. Elle entend mettre en place une gouvernance forte, en nommant - comme en Allemagne - un ministre du Climat, de la Biodiversité et de l’Économie, qui serait numéro deux du gouvernement.
Le candidat Reconquête propose une variété de mesures allant dans le sens de la décarbonation dans les secteurs de l'énergie, du transport, de l'industrie... Les think tank notent cependant un manque de précision, d'objectifs chiffrés et de chiffrage budgétaire. Ainsi que de sérieux trous dans la raquette.
La candidate Rassemblement National mentionne peu le changement climatique dans son programme et ne précise pas de trajectoire de décarbonation. Certaines de ses propositions, sur l’agriculture et le logement pourraient cependant participer à la baisse des émissions. Les investissements et le soutien de l’Etat sont rarement précisés.
Le candidat La France Insoumise est le seul à proposer de porter à 65 % la diminution des émissions de GES de la France d'ici 2030, soit une ambition supérieure à l’objectif européen. Pour relever ce défi, les investissements et subventions publics augmenteraient d’environ 45 Mds€/an et ils irrigueraient l'ensemble des secteurs concernés .
L’analyse simple et rapide du narratif des rapports extrafinanciers
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