Reporting climat des acteurs financiers : comment passer à la vitesse supérieure (I4CE)
Comment rendre le reporting climat des institutions financières plus robuste ? C’est à cette question que répond le guide publié par I4CE, apportant des réponses sur deux volets : les définitions (quoi) et les méthodes (comment). Un travail qui fait la synthèse d’une importante recherche et s'appuie dans le même temps sur les propositions des premiers concernés, les auteurs ayant procédé à 35 entretiens avec des fournisseurs de services dédiés et à 20 interviews d’institutions financières.
Alors que les institutions financières doivent renforcer leur reporting climat, en particulier en France avec le décret de l’article 29 de la loi énergie climat (LEC) et à l’échelle européenne avec le réglement disclosure (ou SFDR pour sustainable finance disclosure regulation), I4CE, appuyé par l’Institut Louis Bachelier (ILB) publie un guide pour aider les acteurs à renforcer leurs pratiques.
Rappelant qu’en 2015 la France a été le premier pays à rendre un reporting climat obligatoire pour les investisseurs, I4CE estime que compte tenu du caractère pionnier de la démarche, les méthodologies développées sont encore peu robustes, conduisant à la publication d’informations jugées insuffisantes par les observateurs, ONG ou autorités réglementaires. Les démarches sont ainsi hétérogènes, peu transparentes, les acteurs se pliant souvent à un exercice de conformité sans faire de lien avec les processus de décision internes. I4CE n’est pour autant pas favorable à une démarche de normalisation du reporting climatique, la jugeant prématurée au regard des limites que présentent encore les méthodologies existantes. Il n’empêche, les acteurs doivent progresser dans leur reporting climatique et cet exercice pédagogique est le bienvenu.
Dans une première partie, I4CE propose des définitions. Observant que ces concepts ont été soumis à des interprétations variées, l'institut donne des précisions sur ce que signifie un alignement avec les objectifs de l'Accord de Paris, tant au niveau d'une entité que d'un portefeuille (l’engagement doit couvrir l’ensemble des investissements, tant le flux que les stocks), et traite encore des notions parfois ambiguës de contribution, d'impact positif ou d'impact adverse à l'égard des objectifs climatiques.
Dans une seconde partie, l'institut traite de la méthode et répond aux nombreuses questions qu'un investisseur se posera : quels thèmes aborder dans le reporting climat, avec quel niveau de détail, comment mesurer l'alignement d'un portefeuille avec une trajectoire de température et comment rendre compte des résultats atteints.
(Illustration : I4CE, DR)
LIENS DE L’ARTICLE
site web: Reporting climat des acteurs financiers : comment passer à la vitesse supérieure - I4CE (mai 2021): https://www.i4ce.org/download/reporting-climat-des-acteurs-financiers-comment-passer-a-la-vitesse-superieure/